La rentrée était sans doute la chose que chaque étudiant attendait le moins lorsqu’il repensait au fait qu’il allait de nouveau avoir l’obligation d’aller en cours. Quitter ces jours où il pouvait se lever à l’heure qu’il voulait mais également se coucher à des heures pas possibles, il devait plus ou moins faire un croix sur ces soirées où il passait son temps à boire à draguer tout ce qui bougeait ou disons plutôt ce qui était « potable » à ses yeux, qui rentrait dans ses critères. Car telle était la dure loi de l’école, du lycée et de l’université. Enfin pour ma part de n’était pas réellement ce à quoi je pensais puisque j’avais toujours eu ce que j’appelais un don pour faire tout ce qui m’était interdis et profiter de ma vie de petite fille riche au point d’en perdre la tête, du moins de ce que je voulais bien montrer. Pour être plus correcte il fallait plutôt dire que je profitais de ma vie ayant peur qu’elle cesse demain tout en restant sérieusement, car avouons-le ce n’était pas les fêtes, les garçons et l’alcool qui allaient me permettre de travaillait plus tard et je n’étais pas idiote et donc j’en étais bel et bien consciente. Ainsi lorsque mon réveil sonna dans les environs de sept heures du matin, je tâtonnais sur ma table de nuit à la recherche du bouton qui allait cesser cette radio horrible qui disait l’horoscope du jour, comme si j’avais besoin de leurs conseils pour gérer ma vie. Boudant sous ma couette, je n’étais réellement pas impatiente de quitter mon lit mais je n’avais d’autre choix en entendant mes « sœurs » dans les couloirs, du moins celles qui étaient réveillées.

Quittant finalement mon lit, je m’en allais d’un pas las vers la douche afin de me préparer à ma journée et également dans l’objectif de me réveiller. N’étant pas réellement très réveillée j’eu la grande chance de confondre le mur avec la porte et après avoir poussé un grognement je remarquais enfin qu’une première année ne cessait de me fixer d’un regard intriguée. Qu’est-ce qu’elle avait à me regarder ainsi celle-là ? Sans plus faire attention elle j’ouvrais la porte de la salle de bain et m’enfermais dedans avant d’aller prendre une bonne douche chaude. Il n’y avait rien de mieux pour me réveiller, quoi qu’une douche froide devait être radicale mais surtout pour me mettre de mauvaise humeur. Après être restée une dizaine de minutes sous l’eau, je sortais de la douche et m’enveloppais d’une serviette bien chaude et moelleuse avant de retourner dans ma chambre pour enfiler une robe boutonnée noire sur laquelle je rajoutais une ceinture qui allait parfaitement avec. Mettant ensuite mes ballerines Dior également noires, j’allais attacher mes cheveux blonds en queue haute pour être sûre de ne pas être dérangée lors de mon cours. Sans prendre le temps de manger, j’attrapais mon sac de cours en vérifiant que mon portable se trouvait à l’intérieur et je filais en cours.

Contrairement à certains étudiants ma matinée n’était pas bien longue ce qui me permettais de m’occuper en attendant les cours de l’après-midi et lorsque les trois heures de cours furent passés je m’empressais de sortir de ma salle afin de filer en ville acheter de quoi manger. Bien sûr il ne fallait pas croire que mon estomac n’allait pas se rebeller contre le jeun du matin et depuis près d’une heure il ne cessait de crier famine si bien que je n’avais pas pu faire autre chose que de m’acheter un rapide petit-déjeuner au Starbuck du coin. Oui cette chaîne de café était une réelle drogue pour moi et je me fichais bien de ce que pouvais penser les autres. Ce fut donc en mangeant tranquillement que je rentrais chez les Sigma et comme je m’y attendais tout était calme dans la fraternité, mes sœurs devaient se trouver en cours pour la plupart ou alors sur le campus, peu importait, j’étais ainsi tranquille. Jetant mon gobelet vide j’allais dans ma chambre poser mon sac de cours et prit mon magasine favori :Vogue, avant d’aller m’assoir dans le salon afin de le lire tranquillement. J’étais tellement absorbée par ma lecture que je n’avais pas même entendu la porte d’entrée s’ouvrir, ni même se fermer, ce fut uniquement lorsqu’on s’adressa à moi que je compris que je n’étais plus seule.

AMY — Saphir !! En pleine lecture ? Tu vas bien ?

Je levais alors la tête en direction d’Amy en gardant la page de mon magasine ouverte et je lui adressais alors un agréable sourire. Certaines filles trouvaient que j’étais parfois assez sélective avec mes amies et enviaient parfois les filles que j’appréciais, sans doute parce que j’étais un peu un passe-partout aux fêtes de l’université. Mais pourtant ce n’était pas du tout ça, j’apprenais toujours à connaitre une personne, j’aimais bien savoir à qui j’avais à faire et lorsqu’aux premiers abords je n’appréciais pas une personne je n’allais pas plus loin et m’amusais à la critiquer, oui c’était tout moi. Mais Amy c’était différent parce que cette fille je l’appréciais réellement beaucoup, une chance qu’Olivia nous ai présenté.

SAPHIR — Oui je vais très bien, j’enrichis ma culture en mode… D’accord ça ne m’avancera pas réellement en cours mais tant pis. Et toi ça va ?

AMY — Tu fais quoi à cette heure-ci ? Tu n’as pas cours non plus ?

Et bien non je n’avais pas cours ce qui était une réelle bénédiction puisque ça me permettait de faire une longue pose avant les cours suivant, quoi que si je ne me trompais pas mon prochain cours avait lieu dans une heure, mais à vrai dire je n’étais pas réellement pressée d’y aller et mes professeurs avaient l’habitude de me voir arriver en retard alors bon. D’ailleurs ces derniers ne cessaient de me reprocher ce petit détail mais le fait que je sois une bonne, voir parfois une très bonne élève, faisait qu’ils n’avaient pas trouver de motifs pour me renvoyer de leur cours, de toute manière je n’allais sûrement pas leur donner l’occasion de trouver ne serait-ce qu’un seul motif de renvoie.

SAPHIR — Non tu vois actuellement je suis libre comme l’air, je peux profiter du calme de la maison Sigma, un avantage d’avoir des heures de libres que les autres non pas en même temps. Enfin je veux bien partager ce calme avec toi tu le sais bien.

Un nouveau sourire de ma part. Amy savait très bien que je n’étais pas du genre à vouloir rester seule bien que personne encore ne savait réellement pourquoi et puis discuter avec elle était quelque chose que j’appréciais tout particulièrement, ces moments entre filles où le plus souvent Amy et moi parlions de tout et de rien autour d’une bonne glace choisie par les soins de miss Down, qui au passage avait d’excellents goûts.