Beaucoup d’étudiants s’imaginent qu’en choisissant l’option théâtre ils ne cesseront de jouer des pièces de théâtre et bien c’était se mettre le doigt dans l’œil, mais à vrai dire je ne pouvais pas les blâmer puisque j’avais penser exactement la même chose en choisissant cette option avant que l’on m’annonce qu’en plus de pratique il y aurait la théorie et que par conséquent il y aurait certains cours où nous resterions assis sur nos fauteuils, face à notre professeur et une scène vide à écouter les débuts du théâtre et les impactes qu’il pouvait avoir sur les civilisations, rien de bien passionnant lorsque, comme moi, on est pas réellement passionnée par ce genre de cours, mais j’avais fais mon choix et je n’étais pas le genre de fille à faire machine arrière parce qu’un grand mur se dressait devant moi, non je préférais trouver un moyen de faire tomber ce mur et par conséquent je n’avais pas changé d’option et puis ça m’avait amené des personnes que je ne pouvais pas oublier, des personnes adorables, bien que je n’étais pas souvent avec ces personnes. En tout cas avant ce cours je me trouvais assise sur l’herbe, le dos contre le tronc d’un arbre à somnoler, j’avais comme peur de dormir ces derniers temps à cause de cauchemars que je faisais et dont je préférais ne parler à personne, pas même à ma famille.

Par chance personne ne se trouvait avec moi lorsque je me réveillais en sursaut toujours le dos contre l’arbre à regarder à droite et à gauche s’il n’y avait pas cette homme que je voyais si mal dans mes cauchemars et qui dans chacun d’entre eux répétait la même chose. Une fois rassurée, et ayant reprit une respiration correcte, j’attrapais mon portable qui se trouvait dans le fond de mon sac de cours et y regardais l’heure, il me restais à peu près cinq minutes avant d’arriver en retard en cours. Je ne pus m’empêcher de lever les yeux au ciel avant de quitter l’endroit où j’étais si bien pour me diriger d’un pas tranquille vers ma « salle de cours » qui se trouvait au complexe culturel, ce qui n’était pas le l’endroit où je me rendais le plus souvent à vrai dire étant étudiante en Anthropologie je me trouvais bien plus souvent dans l’école de médecine de Dartmouth, mais j’avais bien dû me faire à l’idée d’aller également là-bas et puis au bout de trois ans je n’avais plus aucun risque de me perdre dans cet endroit à moins d’être complètement ivre ce qui pouvait arriver mais tout de même. Soupirant lorsque je vis le bâtiment face à moi, je rangeais à nouveau mon portable en prenant soin de le mettre sur silencieux et je montais les marche menant à l’entrer du bâtiment avant d’aller m’asseoir à une place dans le fond de la salle où allait se dérouler le cours.

En regardant autour de moi je me rendis vite compte que j’étais arrivée dans les premières, ce qui était tout de même assez surprenant lorsqu’on savait que j’avais la fâcheuse manie de sécher les cours qui ne m’intéressait pas et la théorie était loin d’être une chose plaisante à mes yeux. En tout cas j’étais persuadée d’une chose si le cours était aussi passionnant que le précédent j’allais vite m’endormir sur mon fauteuil à moins que quelque chose d’intéressant n’arrive ou que quelqu’un de bien ne s’installe à mes côtés, à croire que j’étais contagieuse, personne ne venait à côté de moi, qu’avais-je encore fais cette fois ? Je ne me souvenais pourtant pas d’avoir couché avec le petit ami d’une autre fille, ni même d’avoir essayé donc j’avais été plutôt sage ces derniers temps, mais bon au moins j’étais certaines que personne ne m’empêchera de dormir paisiblement sur ma table c’était une bonne chose, bien que je n’avais pas envie de me réveiller en sursaut, au pire je pourrais simuler le début d’une maladie.

HARLOW ▬ Quoi ?
HELL ▬ Ben c'est à toi de nous le dire.
JULES ▬ Hell veut dire par là que t'as une tête bizarre et on se demande toutes ce que t'as.
HARLOW ▬ J'ai rien, merci de vous faire du souci pour moi.

Je levais les yeux au ciel devant l'obstination de ma meilleure amie et son mutisme. Assises à l'ombré d'un arbre sur l'herbe verte de Datmouth. Nous formions un petit groupe, en train de profiter du soleil qui était déjà présent depuis quelques jours. C'était agréable, nous en profitions au maximum mais d'un autre côté, c'était cruel : le beau temps nous donnait l'impression d'être encore en grande vacances. Pourtant, il fallait se rendre à l'évidence, la nouvelle année venait d'être entamée, la rentrée avait bien eu lieu, aussi triste cela était-il. Le rythme de l'année scolaire allait reprendre le dessus. Heureusement, il y avait aussi les fêtes à Dartmouth, ben oui autrement ça serait mortel, et en octobre avait lieu la fête d'Halloween. Ca allait être drôle avec les petites nouveaux, très drôle.

Pour en revenir à Harlow et sa tête de fantôme capable de faire peur à un hippopotame habillé en tutu (HJ : me demandez pas pourquoi un hippopotame habillé en tutu, c'est venu d'un coup xD), j'avais quelques doutes sur ce qui la tracassait, mais je n'allais pas les évoquer devant les autres, tout simplement parce que ça ne se faisait pas. Si c'était bien ce que je pensais, les autres n'avaient pas à savoir surtout que j'avais prêté serment. En voyant la tête qu'elle faisait, je ne pouvais m'empêcher de penser que j'avais raison. Harlow et moi partagions le plus grand secret de l'une de l'autre et pour rien au monde, nous le révèlerions au grand public. Si j'avais été abusée et marquée au fer rouge, ma meilleure amie avait tout simplement couché avec le professeur de sociologie de l'université. Du joli n'est ce pas ? Mais lorsque je l'avais appris, hors de question de la juger. Elle et moi avions fait les pires conneries ensembles, moi aussi je m'étais mise dans des situations délicates.

Roh zut, c'était l'heure d'aller en cours de théâtre. Ça avait été ma toute nouvelle lubie de cet été, faire du théâtre à Dartmouth. Pendant deux ans, j'avais choisi la photographie mais après mure réflexion, je m'étais décidée à changer un peu. Par contre, pour rien au monde je n'aurai changé de cursus. Je me levai sous l'œil des distraits des filles.

HELL ▬ Bon, je vais en théâtre moi. Harly, on se voit dans ma chambre ce soir.

Ce n'était pas une question. Je voulais savoir ce qui la tracassait, si c'était bien par rapport au professeur Smith, s'il s'était passé quelque chose ou si c'était tout à fait autre chose. En tant que meilleure amie, c'était mon devoir. Harlow m'avait soutenue après mon petit séjour dans l'entrepôt et Dieu sait si elle avait eu du mérite. En entendant ma phrase, cette dernière hocha la tête, ayant parfaitement compris que c'était une obligation. Je saluai de la main tout le monde pour me diriger vers le "Hop", le complexe culturel du campus, là où avait lieu le cours.

Il me fallut trois minutes pour y aller et j'espérai ne pas trop me poser de questions sur le soucis de ma meilleure amie pendant le cours. Toutefois, en ce moment, il s'agissait plus de thèse qu'autre chose et c'était assez endormant. J'arrivai assez discrètement, au cas où le cours aurait déjà commencé mais non. Les professeurs discutaient au fond de la scène et peu de têtes dépassaient des rangées de fauteuils ... Oh ! mais voilà une tête blonde qu'il me semble connaître. Aussi discrètement qu'un prédateur s'approchant de sa proie, je m'installai à la place qui était juste derrière, posa mon menton sur le dossier de son fauteuil et murmura à son oreille.

HELL ▬ Essaye de ne pas t'endormir cette fois !

Finalement arriver dans les premiers n’était pas réellement fait pour moi, j’en avais vite assez d’attendre assise sur mon fauteuil que les autres étudiants arrivent et que nos professeurs cessent de discuter entre eux et en plus je ne pouvais pas m’empêcher de me demander quel était le sujet de leur conversation, si ça se trouve ils parlaient de leur petit vie ennuyante de professeur avec des élèves bien plus cool qu’eux et le critiquaient parce que selon eux l’alcool était une mauvaise chose. En faite je me faisait des films toute seule, à vrai dire il n’y avait pas grand monde avec qui je pouvais discuter, les sièges dans ma rangée étant tous plus ou moins vides, à croire que les étudiants ayant choisit l’option Théâtre étaient tous des intellectuels et qu’assis devant c’était bien mieux. Personnellement je devais bien avouer que je n’étais pas une mauvaise élève bien que je ne travaillais que ce qui me plaisait mais néanmoins mes notes restaient satisfaisante et c’était assez pour moi alors il était hors de question que j’aille m’asseoir tout devant pour supporter la voix perçante de nos professeurs. En tout cas tous les petits chuchotements autour de moi commencer également à m’agacer, j’aurais bien souhaiter les entendre parce que j’avais toujours la fâcheuse envie de tout savoir sur tout mais malheureusement ce n’était pas forcément une chose possible.

Puisque le cours ne semblait pas commencer je sortais à nouveau mon portable de mon sac et je commençais à envoyer des messages à ma sœur, elle au moins n’avait pas cours à cette heure et elle pouvait donc m’occuper l’esprit en attendant que mon malheur ne commence. Notre conversation tourna autour du dernier garçon avec qui elle était et des derniers vêtements qu’elle s’était offerts avant de virer sur un sujet qui la faisait souvent rire mais moi déjà moins. Selon elle la veille après avoir encore trop bu j’avais finis au lit avec un premier année, décidemment je sautais réellement sur tout ce qui bougeais, mais fort heureusement pour moi Belle me rassura en me disant que j’avais bien choisit ma proie, au moins même ivre je savais ce que je faisais, au tout du moins un minimum bien que je ne me souvenais pas du tout de ce qu’il s’était passé. Je continuais donc d’envoyer des messages à ma sœur avant qu’une voix familière ne vienne me chuchoter quelques mots à l’oreille

HELL — Essaye de ne pas t’endormir cette fois !

Je quittais alors mon portable des yeux pour me tourner légèrement sur mon siège afin de regarder Hell avec un léger sourire. Le plus souvent lorsque nous avions cours toutes les deux, suivant la même option, nous faisions de la pratique et je n’avais pas le temps de m’endormir mais ça c’était lors des deux premiers cours de cette semaine après quoi la théorie avait prit sa place et je n’avais cessé de m’endormir, sans doute parce qu’Hell ne se trouvait pas dans le coin. Car si j’avais été plus souvent avec elle il m’aurait été impossible de m’endormir tellement nous aurions parlé, au point de ne pas réellement écouter le cours, ce qui n’était pas bien grave pour moi sachant que de toute manière je ne suivais pas réellement.

SAPHIR — Je te promets rien, mais avoue que nos cours sont plus que soporifique à croire qu’ils souhaitent que l’on se plante.

Bien sûr je savais parfaitement que ce n’était pas le cas, ils faisaient leur travail mais le problème étant que leur programme était plus que lassant, j’en avais déjà assez d’apprendre à quel point le théâtre était important autrefois et qu’aujourd’hui il avait bien changé car le plus souvent les nouveaux dramaturges ne suivaient pas les règles de bienséances, tout en blabla qui me fatiguais plus qu’autre chose et ça je l’avouais sans problème. Posant rapidement un regard sur nos professeurs qui semblaient enfin bouger pour débuter le cours, je m’asseyais de façon à pouvoir parler discrètement à Hell.

SAPHIR — Alors quoi de nouveau chez les Alpha ?

Les cours venaient pourtant de reprendre et moi j’étais déjà lessivée, enfin si je pouvais dire ça comme ça. J’aimais les cours - aussi surprenant que cela puisse paraître - mais je me lassais assez rapidement lorsqu’un cours m’ennuyais et c’était actuellement le cas pour l’option que j’avais choisis. Mais cela faisait tout de même trois ans que je faisais du théâtre et malgré le fait que je n’étais pas une grande fan de la théorie je n’avais pas penser à changer d’option, parce qu’encore une fois il en fallait plus pour m’abattre. Du coup - et afin de prendre mon mal en patience - pendant ce temps j’envoyais des messages à ma sœur vu que par chance elle n’avait pas cours à cette heure-là et puis après tout j’ignorais si Hell allait arriver ou non, quoi que contrairement à moi elle ne séchait pas tellement c’est cours. Et oui j’étais une petite rebelle, après tout le dicton ne dit-il pas « Ne jamais se fier aux apparences ? », ainsi il ne fallait pas se fier à mon visage angélique car dans le fond j’étais un petit démon qui n’attendait qu’une seule chose, c’était de sortir de sa cachette. Il était vrai que je pouvais me montrer comme la pire des pestes, la petite fille pourrie gâtée qui ne sait faire que des caprices et critiquer les autres, mais dans le fond, lorsque l’on creusait un peu plus, on découvrait les raisons pour lesquelles j’étais comme ça. Bon c’est vrai déjà adolescente j’étais miss je-n’en-fais-qu’à-ma-tête et j’aimais ça mais ce n’était jamais bien méchant, je voulais juste connaître les limites bien que je les franchissais souvent. Mais en tout cas je restais finalement une jeune femme assez sérieuse lorsqu’il le fallait et fragile, une chose que je montrais très peu, voir même pas du tout.

Raconter que j’étais plus ou moins orpheline n’était pas une chose que je faisais souvent. Il était vrai que pas mal de personne connaissait mon histoire et plus particulièrement la manière dont ma mère était morte alors que je n’avais que six ans, mais bon disons qu’ayant la une des journaux pour cette accident tragique ce n’était pas bien difficile de le savoir et encore moins de faire le rapprochement entre Melinda Edwards et Saphir Edwards. Mais pour ce qui était de la mort de mon père, personne ne connaissait les réelles raisons de sa mort, le fait qu’il est été assassiné alors qu’il enquêtait sur le viol d’une jeune fille et surtout personne ne savait qu’à près ça j’avais tenté de mettre fin à mes jours, enfin si Mary et Belle étaient au courant, ainsi que le psychiatre qui m’avait suivie mais c’était tout et largement suffisant pour moi, du coup il était assez compréhensible que je ne montre pas ma fragilité aux yeux des autres, non je préférais largement me montrer peste et fêtarde, ça me convenait mieux. Mais pour en revenir à Hell et moi, je la vis alors passer par-dessus le fauteuil juste à côté de moi pour s’installer à cet endroit même. Par réflexe je tournais la tête vers notre professeur et ses assistantes afin de voir s’ils avaient vu quelques choses, mais ils étaient tellement absorbés par leur conversation qu’on aurait pu fumer qu’ils n’auraient rien remarqué.

HELL ▬ Ces sont des profs que veux-tu, mais on m'a dit que la théorie n'allait pas durer bien longtemps. Heureusement parce qu'autrement, je vais commencer à regretter d'avoir changé d'option.

Là-dessus j’étais totalement d’accords, c’était des professeurs, qui pouvaient supporter les professeurs à vrai dire ? Enfin sauf lorsqu’ils étaient aussi craquant que mon professeur d’anthropologie mais là c’était bien différent évidemment, et puis il n’y aurait plus rien de drôle si comme par miracle je me mettais à aimer tous mes professeurs. Mon regard posé sur Hell, j’acquiesçais avec une sourire lorsqu’elle m’avoua qu’on lui avait dit que la théorie n’allait pas durer, heureusement sinon j’aurais passé le plus clair de mon temps à dormir sur mon fauteuil et ce n’était pas le sommeil qui allait me manquer mais les notes.

HELL ▬ Des choses, des choses ... Une année qui recommence et les affaires qui reprennent, mais ça va. Et toi, la rentrée chez les Sigma ?

À vrai dire on devait tous être au même point avec la rentrée. Il n’y avait rien de bien nouveau chez personne parce que l’année venait de commencer et qu’il n’y avait pas assez de personne à surveiller les petits nouveaux à Dartmouth bien que je restais persuadé que bientôt des tas de rumeurs allaient courir dans les couloirs de l’université. Me connaissant j’allais également me renseigner sur tous les ragots en tentant de faire attention à ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas tout en m’amusant à lancer des rumeurs sur les personnes qui allaient un peu trop me chercher, oui j’étais réellement adorable que demoiselle, je l’avouais sans problème.

SAPHIR — Pas grande chose pour l’instant, j’attend de connaître un peu plus les petites nouvelles histoire de voir si je suis gentille avec elles ou non. Oh et puis… hors de chez les Sigma il faut que je m’achète des nouvelles chaussures.

Ça n’avait strictement rien à voir mais c’était une chose très important pour moi. Je n’allais pas pouvoir porter mes escarpins très longtemps et les converses à longueurs de temps ça m’énervait alors une nouvelle paire de chaussure me semblait impératif bien que ma belle-mère n’avait pas réellement la même façon de voir, mais entre moi et Belle elle ne pouvait pas lutter. Ma sœur et moi étions des folles de vêtements et pour ce qui était de dépenser on s’entendait encore mieux que d’habitude, mais je voulais ma paire de botte en Dain comme je n’avais jamais voulut un autre vêtements, à par peut-être ma robe de soirée Chanel mais bon ce n’était pas des chaussures, ce n’était pas comparable. Souriant alors à Hell, en regardant discrètement quand le cours commençait afin de baisser un peu le volume de sa voix pour ne pas se faire remarquer - bien que dormir n’était pas bien mieux -, je posais de nouveau mon regard sur mon portable que je rangeais avant de lever les yeux vers Hell.

SAPHIR — Tu as croisé des garçons intéressant dernièrement ? Moi j’en ai vu quelques uns, des premières années… enfin je n’ai pas fias qu’en croiser selon Belle.